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La scarification ou automutilation est un comportement où un enfant ou un adolescent se fait volontairement des blessures sur la peau, souvent par coupures ou brûlures. Ce comportement reflète une détresse émotionnelle importante.

Pourquoi les enfants et adolescents se scarifient-ils ?

La scarification permet souvent de mettre des mots sur des émotions difficiles :

  • Colère, tristesse ou anxiété intenses

  • Besoin de contrôle sur ses émotions

  • Souffrance familiale ou scolaire, parfois liée au harcèlement

  • Traumatismes passés : violences, agressions, séparations

Les formes courantes de scarification

  • Coupures superficielles sur bras, cuisses ou abdomen

  • Brûlures avec briquets ou cigarettes

  • Grattage ou tirage de la peau

  • Frapper ou se cogner volontairement

Signes d’alerte chez l’enfant et l’adolescent

  • Porter des vêtements longs pour cacher les blessures

  • Isolement social ou retrait des activités

  • Difficulté à exprimer ses émotions

  • Comportements répétitifs malgré la cicatrisation

Comment réagir face à la scarification

  • Écouter sans juger et valider les émotions

  • Ne pas punir ni dramatiser : la culpabilité aggrave le mal-être

  • Chercher un soutien professionnel : pédopsychiatre, psychologue, thérapeute

  • Proposer des alternatives pour exprimer ses émotions : dessin, écriture, sophrologie, EFT, art-thérapie, sport

  • Créer un environnement sécurisant et rassurant à la maison

Filles et garçons : des différences

La scarification touche les filles comme les garçons :

  • Les filles sont plus nombreuses à se scarifier, souvent par coupures superficielles.

  • Les garçons expriment plus souvent leur mal-être par d’autres comportements auto-agressifs (se cogner, se brûler, mise en danger physique).
    Dans les deux cas, il s’agit toujours d’un signal de souffrance.

Prévention et suivi thérapeutique

  • En parler : mettre des mots sur ce que l’on vit, sans honte.

  • Trouver une alternative : remplacer l’automutilation par une activité d’expression (écriture, dessin, sport, respiration).

  • Se laisser du temps : accepter que la guérison soit progressive.

  • Se divertir : favoriser des moments positifs qui allègent la charge émotionnelle.

  • Enseigner des outils de régulation émotionnelle adaptés à l’âge.

  • Maintenir un suivi régulier avec un professionnel.

  • Valoriser les réussites et les moments positifs pour renforcer la confiance en soi.

En résumé

La scarification est un signal d’alerte psychologique. Avec un accompagnement adapté, l’enfant ou l’adolescent peut :

  • Apprendre à exprimer ses émotions autrement

  • Retrouver un sentiment de sécurité

  • Améliorer son bien-être émotionnel et relationnel

Parents et professionnels jouent un rôle clé pour prévenir les récidives et soutenir le jeune dans son chemin vers l’apaisement.

Besoin d’aide ?

Si votre enfant ou adolescent présente des comportements de scarification, n’attendez pas pour agir.